Ile-Rousse, Jour 5

Les demies Hommes

[4] Yann Perrin 2A 60/61 3-2 [1] Antonin Romieu 1N 23  2-11, 11-8, 8-11, 11-9, 11-6
[2] Johan Bouquet 1N 24 3-0 [3] Morgan Combes 2A 58/59   11-7, 11-7, 11-5

LE MOT DE XAVIER

Dans la première demi-finale, le Parisien Johan Bouquet affrontait le Montpelliérain Morgan Combes. Le joueur du PUC prenait l’ascendant dès le début, menant nettement dans le premier jeu avant une fin de jeu plus accrochée (11/7). Le deuxième était plus serré, Combes restait dans le sillage du Parisien, qui parvenait à donner un dernier coup de rein (11/7). Dominateur au T, il poursuivait sur sa lancée et s’imposait logiquement dans le 3eme (11/5).

Dans la deuxième demie, Antonin Romieu démarrait pied au plancher face à Yann Perrin (11/2), mais l’ex n°4 français revenait dans le match dans un deuxième jeu plus tactique, qu’il parvenait à arracher (8/11). Le Balanin reprenait le dessus dans le 3e jeu, les deux hommes se rendaient coup pour coup, mais le Corse parvenait à rester devant (11-8).

Très près l’un de l’autre, les deux joueurs poursuivaient sur le même rythme dans le 4eme. Perrin, à l’attaque, obligeait le Balanin à défendre comme un beau diable. A 9-9, Perrin se montrait plus solide et empochait la mise (9-11).

Dans le dernier acte, Perrin gardait l’initiative et se montrait plus précis, le Mulhousien faisait la différence et ne relâchait pas son étreinte (6-11). L’accolade était belle entre les deux hommes, mais le rêve s’envolait pour Antonin Romieu, qui ne participera pas demain à la finale de ce 27e Open.

Fram au clavier

Le choc.

Le favori local, le petit Anto, Toto, tête de série numéro un du tournoi et grand, très grand favori du tournoi, vient de s’incliner contre le “Vétéran” Yann Perrin en 5 jeux, après avoir mené le premier jeu 11-2.

Ce match prouve que comme le disent les américains, “it’s ain’t over until the Fat Lady sings”, et surtout, que l’expérience bien souvent surpasse jeunesse et exubérence, surtout, surtout quand la pression s’en mêle.

Pression de vouloir bien faire, pression de vouloir remercier son père de tout le travail qu’il fait, sa famille, le club, Jean Louis. Ne pas décevoir. Ne pas perdre. Surtout ne pas perdre. Et c’est là que le cerveau arrête de fonctionner.

Qu’on oublie les bases, tout ce qu’on a appris, et qu’en face, il y a un joueur avec un raquette en or, et qui vous entraîne dans son jeu de contre-amortie, et vous fait complètement entrer dans son jeu à lui….

Dès le second, Yann, ancien joueur de l’équipe de France, entraîneur au CREPS d’Aix, a commencé à raccourcir les échanges et à faire sortir Antonin de sa zone de confort. Perdant complètement ses longueurs, le jeune Ileroussien a ouvert le court, et offert tout l’avant à son adversaire, trop content de finir les points rapidement et avec panache.  8/3, 9/7, 11/8 Yann.

Une bonne réponse du Corse dans le 3ème, 3/1, 6/2, 8/5 9/7, 11/8. Hélas, le 4ème, crucial, échappe au petit Anto, 5/5, 6/6, 8/8, 9/9. Il a beau de se jeter au sol pour tenter de sauver les points, le jeune joueur ne peut empêcher son aîné de revenir au score, 11/9 et 2 jeux partout.

Dans le 5ème, Yann est en roue libre, et Toto en panique totale. Il sent la catastrophe arriver, et ne peut contenir les frappes courtes et sèches qui trouve le nick encore et encore. Et bien que Yann rende à son jeune adversaire un no let et le transforme en let au milieu du jeu, c’est l’entraîneur qui s’imposera 11/6.

Un petit Antonin en larmes à la fin du match, et Yann qui va le consoler. Le sport, c’est ça aussi….

 

Un très bon début de match pour Johan Bouquet dans son match contre Morgan Combes, il mène 9/1, 10/4. Morgan sauve 3 balles de jeu mais s’incline 11/7.

Un bien meilleur jeu pour le jeune français dans le second, 3/3, 4/4, 5/5, pour mener 7/5. Johan remet encore une fois l’église au milieu du village, et va aligner 6 points d’affilés 11/7 pour mener 2 jeux à rien. Le troisième est dominé par Johan, 7/3, 11/5.

Le programme du jour