Coline Aumard (32 ans, n°38 mondiale), Énora Villard (28 ans, n°39), Marie Stéphan (26 ans, n°55), Élise Romba (24 ans, n°146). Ella Galova (18 ans, n°142)
Entraîneur : Philippe Signoret
Trois ans déjà …
Le 4 mai 2019, les Bleues faisaient chuter les Anglaises sur leurs terres, remportant ainsi le premier titre international de l’histoire du squash féminin Tricolore.
« Oui, trois ans sans compétition par équipe ça fait long, » confie leur entraîneur Philippe Signoret. « Mais en ce qui me concerne, je dirais que tout m’a manqué car depuis le début de la crise sanitaire on ne peut plus exercer le métier d’entraîneur normalement. C’est d’ailleurs une bonne chose que Mohamed El Shorbagy se soit récemment exprimé à ce sujet sur les réseaux sociaux, le coaching pendant les matches fait partie intégrante de notre sport et il serait temps qu’il soit remis en place.
« Concernant notre titre, c’est vrai qu’on n’a pas pu le défendre depuis, mais on ne pense pas vraiment à ça et cette victoire personne ne pourra nous l’enlever. »
Le Basque évoque avec le sourire le vote en ligne qui avait eu lieu pendant le premier confinement au printemps 2020, et qui avait sacré les Françaises. « On est donc doubles championnes d’Europe (rires) ! On s’était retrouvés en visio pour chanter la Marseillaise, c’était un moment sympa. »
Sans Camille
Rééditer cet exploit à Eindhoven sera compliqué pour une équipe de France new-look, au sein de laquelle trois joueuses – Marie Stéphan, Élise Romba et Ella Galova – feront leurs débuts.
Alors que Camille Serme, opérée du tendon d’Achille début février, sera la grande absente, Coline Aumard fera son retour après quatre mois sans compétition.
« Ce sont deux joueuses que j’ai fait débuter en sélection et qui ont toujours répondu présentes, » confie Philippe Signoret.
« Elles y sont très attachées, j’en veux pour preuve que Coline a zappé des tournois PSA en Angleterre, pays où elle réside, et dans son club d’Annecy pour optimiser sa préparation. On a un groupe rajeuni cette année, mais on prend ça comme un challenge et les joueuses sont prêtes à le relever.
« On procède généralement étape par étape : franchir la phase de poules, aller en finale puis essayer de gagner. Dans un premier temps, on va se concentrer sur la première, sachant qu’il faut aussi penser à assurer le maintien en Division 1. »
Têtes de série n°4, la France commencera sa campagne mercredi face à la Finlande, « une équipe largement à (notre) portée » dixit Philippe Signoret.
En effet, les Scandinaves ne comptent qu’une joueuse dans le top 100 mondial. Comme l’Angleterre, qui compte deux joueuses du top 10 mondial et que les Bleues affronteront jeudi, semble au-dessus du lot dans la poule A, la rencontre face à l’Écosse un peu plus tard dans la journée a des airs de quart de finale.
Un rapide coup d’œil aux classements des joueuses Ecossaises (Lisa Aitken, n°36 mondiale, Georgia Adderley, n°61 et Alison Thomson, n°73) laisse augurer un duel disputé …
Dans l’autre poule, la Belgique des sœurs Gilis et le Pays de Galles renforcé par la naturalisation d’Emily Whitlock devraient se qualifier, et sont par conséquent les adversaires potentielles des Françaises si celles-ci se qualifient pour le dernier carré.
« Si on parvient à se qualifier, on n’aura pas de pression et on fera tout pour aller chercher une médaille, » conclut leur entraîneur.