Jérôme vous présente….

L’ARTICLE FEDERAL AU COMPLET par Jérôme Elhaïk

Après deux ans d’absence, le British Junior Open dans sa version intégrale est de retour du 4 au 8 janvier sur quatre sites : University of Birmingham Sport & Fitness, Edgbaston Priory Club, Solihull Arden Club et West Warwickshire Sports Complex.
On dénombre un total de 671 inscrits (dont 112 en -19 ans garçons) repartis dans les dix tableaux, avec des joueurs et joueuses en provenance des cinq continents.

Le saviez-vous?
Dans les autres catégories que les -19 ans, le British Junior Open est considéré comme un championnat du monde officieux.

LES TABLEAUX AU COMPLET

Une délégation Tricolore de vingt jeunes athlètes va prendre la direction de Birmingham : monter sur le podium sera compliqué tant la concurrence est rude, mais ce tournoi constitue pour eux une belle opportunité de se frotter aux meilleurs dans leur catégorie d’âge, même si aucun français ne fait partie des huit têtes de série de son tableau respectif.

« Même si on aurait pu espérer que certains soient un peu plus haut dans les seedings, on va dire qu’ils sont globalement logiques au vu des résultats récents, » commente Yann Menegaux, entraîneur national en charge des -17/-19 ans et qui sera présent outre-manche.
« Dans l’ensemble, nos jeunes n’ont vraiment pas été gâtés par le tirage au sort, mais on va relever le défi. »

Dans un premier temps, l’objectif sera que le maximum d’entre eux atteignent les 1/8ème de finale, avant pourquoi pas de viser plus haut.

« Au-delà des résultats à court terme, ce sera intéressant de voir nos jeunes se confronter aux meilleurs, à quelques mois des championnats d’Europe, » ajoute Yann Menegaux.
« Il y a aussi les championnats du monde -19 ans cet été en Australie en ligne de mire, avec des critères de budget à prendre en compte et il faudra donc étudier attentivement quels jeunes on y envoie. »

LES TABLEAUX EN UN CLIN D’ŒIL

Voici un tour d’horizon express des différentes catégories et des chances Tricolores (il n’y a pas de Français engagé en -11 ans)

➡️ -13 ans garçons (64 participants)
[17/32] Maxence Imbert (Jardin Squash Club)

Champion de France de sa catégorie, Maxence Imbert a fait des premiers pas réussis en tournoi européen l’été dernier, terminant dans le top 10 en Allemagne et aux Pays-Bas. Il a fait encore mieux il y a quelque jours, en montant sur la troisième marche du podium au Scottish Junior Open. Il est compliqué de faire des pronostics dans cette catégorie d’âge, mais on suivra de près le parcours du jeune Réunionnais à Birmingham.

➡️ -13 ans filles (48 participantes)
[9/16] Émilie Leblond (Lanester Squash), [17/32] Lily Romieu (Squash Loisirs Balagne)

Émilie Leblond et Lily Romieu sont toutes les deux championnes de France en titre, en -11 et -13 ans. Si elles parviennent à franchir les deux premiers tours, elles retrouveront sans doute une Égyptienne en 1/8ème de finale : Malika El Karaksy et Habiba Rizk, respectivement têtes de série 1 et 3/4.

Lily Romieu avec Océane Michelot

 

➡️ -15 ans garçons (95 participants)
[9/16] Amir Khaled-Jousselin (Squash du Rêve)

La tête de série n°1 du tableau est le Malaisien Nickhileswar Moganasundharam, lauréat en -11 ans il y a quatre ans. Le jeune Nancéen n’aura pas encore atteint la limite d’âge lors du prochain championnat d’Europe -15 ans, et constituera un atout de poids pour l’équipe de France.

« Amir m’a fait belle impression lorsque je l’ai vu évoluer récemment, j’ai le sentiment qu’il progresse à chaque match, » confie Yann Menegaux. « On aurait même voulu qu’il participe au championnat du monde -19 ans l’été dernier, mais ça n’avait pas été possible. »

Son premier objectif ici sera de tenir son rang afin de s’offrir un 1/8ème de finale face à Marwan Asal, jeune frère de Mostafa (n°2 mondial).

 « Je ne le connais pas très bien, néanmoins s’il est tête de série n°2 ce n’est sûrement pas pour rien. »

FFSquash présentation BJO 2023 Photo 5

➡️ -15 ans filles (58 participantes)
Leelou Laporte (Squash Rackets Antibes)

Quart de finaliste du championnat du monde junior l’été dernier à Nancy, la pépite Indienne Anahat Singh est sans aucun doute la meilleure joueuse de la planète en -15 ans et sera largement favorite à Birmingham.
Concernant la Française Leelou Laporte, le tirage au sort lui offre une opportunité de revanche : elle affronte l’Anglaise Reka Kemecsei, qui l’avait battu 12-10 au cinquième jeu au premier tour en -11 ans il y a quatre ans …

➡️ -17 ans garçons (96 participants)
[9/16] Antonin Romieu (Balagne), [17/32] Axel Diet (Royan), [33/66] Éthan Le Guernic (Créteil), Lilo Toussaint (Jarville)

Hasard du tirage au sort, le Corse Antonin Romieu – ancien demi-finaliste en -13 ans – pourrait retrouver son compatriote Axel Diet en 1/16ème de finale.

« Antonin est en terminale, il ne peut pas donc s’entraîner autant qu’il le souhaiterait, » indique Yann Menegaux. « Pour lui, les tournois qu’il a récemment disputés en Suisse et aux États-Unis étaient importants, il a pu enchaîner les matches. »

Les deux Tricolores sont dans la partie de tableau de la tête de série n°1 Youssef Salem, ancien lauréat du British en -13 ans et récemment vainqueur de l’US Junior Open.

« Je ne l’ai pas trouvé si impressionnant que ça à Philadelphie, » précise Yann Menegaux au sujet de l’Égyptien.

On retrouve deux autres Français en -17 ans, Lilo Toussaint et Éthan Le Guernic.

FFSquash présentation BJO 2023 Photo 6

➡️ -17 ans filles (64 participantes)
[9/16] Lauren Baltayan (Créteil), [17/32] Lilou Brévard-Belliot (LaRochelle), Inès Guyot (Squash95), Emma Vassenet (Volcans)

Avec une médaille de bronze en -11 et une cinquième place en -13 ans, Lauren Baltayan est celle qui présente le plus de références au British Junior Open.

« Je sais qu’elle s’entraîne bien en ce moment, elle a un tableau intéressant et peut viser les quarts voire le dernier carré, » dit Yann Menegaux à propos de la Franco-Égyptienne, qui est basée au Caire.

En 1/8ème de finale, elle devrait affronter l’Américaine Riya Navani, récente finaliste de l’US Junior Open alors que la tête de série ¾ dans sa partie de tableau est une autre joueuse en provenance d’outre-Atlantique, Madison Ho.

On aura également un œil attentif sur les prestations de Lilou Brévard-Belliot (« elle est passée un peu à côté à l’US Junior Open, mais on sait qu’elle est capable de très belles choses, ») et d’Inès Guyot. « Elle a de grosses qualités physiques, et ce sera intéressant de la voir disputer un tournoi de ce niveau pour la première fois, » conclut Yann Menegaux.

➡️ -19 ans garçons (112 participants)
[17/32] Melvil Scianimanico (Volcans), [33/64) Laszlo Godde (LaRochelle), [33/64] Mattéo Carrouget (Volcans), [33/64] Titouan Isambard (Marseille), Baptiste Legrand (Jardin)

« Nos -19 ans n’ont vraiment pas été gâtés par le tirage au sort, ils ont tous l’un des favoris dans leur partie de tableau, » déplore Yann Menegaux.

Il s’agit du championnat du monde junior Rowan Damming pour Mattéo Carrouget (2ème tour), de l’Égyptien Salman Khalil pour Titouan Isambard (2ème tour), du Pakistanais Hamza Khan pour Laszlo Godde (3ème tour) et de l’Anglais Finnlay Withington pour Melvil Scianimanico (3ème tour).

« Concernant Melvil, c’est dommage car il était tête de série 9/16 dans un premier temps et le seeding a été modifié après le Swiss Junior Open. D’un autre côté, on a vu lors du championnat du monde junior cet été à Nancy que cette génération était très homogène, et qu’aucun garçon n’était intouchable. Par conséquent, nos joueurs doivent croire en leurs chances. »

➡️ -19 ans filles (61 participantes)
[17/32] Ella Galova (Créteil), [17/32] Ana Munos (Créteil)

Comme leurs homologues masculins, Ella Galova et Ana Munos n’ont pas été chanceuses au tirage, avec un potentiel deuxième tour face à la championne du monde junior Amina Orfi et l’Américaine Caroline Fouts, récente finaliste de l’US Junior Open.

« Ella et Ana s’entraînent désormais au pôle France à Créteil et ce sera une belle opportunité de mesurer leurs progrès, » estime Yann Menegaux. « Orfi, on connaît son jeu, c’est un rouleau compresseur et c’est sans doute mieux de l’affronter en début qu’en fin de tournoi. Quant à Fouts, son jeu à l’américaine, basé sur le physique, risque de poser des problèmes à Ana, mais cette dernière devra s’appuyer sur ses doubles murs et ses volées qu’elle n’exploite pas encore assez. »

Ella Galova