Cinq Bleus en lice!
Grégoire Marche
Grégoire Marche (n°12 mondial) est toujours à la recherche d’un premier succès en PSA en 2021-2022.
« Par rapport à son classement, il n’a pas été verni au tirage, » souligne l’Entraineur National Renan Lavigne. « Le match à l’US Open contre Mazen Hesham, qui est juste derrière lui, était important. Ce dernier n’a pas forcément rentré beaucoup de coups gagnants – sa marque de fabrique – mais a été très solide. Greg n’avait pas trop de solutions, et c’est lui qui était dans le dur à la fin. »
Exempté de premier tour à Doha, Gregoire pourrait retrouver un compatriote au deuxième tour, Sébastien Bonmalais. Si l’on se projette plus loin, il y a un 1/8ème de finale face à Diego Elias (n°8) en ligne de mire.
« Même s’il a eu de bons résultats récemment, le Péruvien peut être irrégulier, à l’image de sa difficile victoire face à Raphael Kandra à l’US Open. Comme je le disais plus haut, le contexte est compliqué pour tous les joueurs et personne n’est imbattable en ce moment. »
Sébastien Bonmalais
Le possible duel 100 % Tricolore opposerait Grégoire Marche à Sébastien Bonmalais (n°58).
« Même si ce dernier est en forme, Greg serait bien sûr favori, » estime Renan Lavigne. « Nul doute qu’il aurait envie de montrer qu’il n’est pas numéro 1 français par hasard, alors que pour Seb un exploit lui permettrait de marquer des points en vue de la sélection au championnat du monde … »
Ce choc aura lieu à condition que Sébastien Bonmalais passe l’obstacle Cesar Salazar (n°37) au premier tour. Juste avant le début de la crise sanitaire, il était passé à deux doigts de s’offrir la plus belle victoire de sa carrière face au Mexicain.
« Ce dernier s’en était sorti par l’opération du Saint-Esprit, » sourit Renan Lavigne. « Aujourd’hui, Seb joue encore mieux qu’à l’époque et a toutes ses chances, d’un autre côté les autres commencent à le connaître et Salazar va se méfier. »
En effet, le Réunionnais sort d’un excellent US Open : après un succès référence face à Omar Mosaad (« il a fait un match plein face à un adversaire pas facile à jouer, tous les ingrédients étaient là. »), il a joué les yeux dans les yeux avec le roc Gallois Joel Makin. « En ce moment, on sent chez lui de la sérénité, mais aussi une grosse détermination, » ajoute son entraîneur.
Baptiste Masotti
Pour la première fois de sa carrière, Baptiste Masotti (n°21) sera tête de série 9/16 d’un tournoi Platinum, et par conséquent exempté de premier tour. « Avoir un match de moins, c’est une bonne chose sur le plan physique, sans parler de la garantie de marquer plus de points, » estime Renan Lavigne.
« Mais ça peut être un mal pour un bien, car récemment on a vu que Baptiste n’était pas toujours à son meilleur niveau au premier tour et montait en puissance ensuite. Quand on entre en lice au deuxième tour, il faut être dedans tout de suite car le niveau est plus élevé. »
En face de lui, il devrait avoir Nicolas Mueller (n°34, qui pour l’entraîneur national « n’est pas dans une super période et est en quête d’une victoire référence. »), si celui-ci bat Ryosei Kobayashi (n°63) auparavant.
En cas de succès, Baptiste pourrait retrouver Paul Coll (n°3) en 1/8ème de finale. Le Néo-Zélandais est certes en grande forme, cependant le Niortais peut croire en ses chances s’il reproduit le niveau affiché face à Mostafa Asal à l’US Open.
« Baptiste me disait après le match qu’il n’était pas rentré sur le court en étant suffisamment convaincu qu’il pouvait gagner, et que ça expliquait son explosion de joue excessive après avoir gagné le premier jeu, » glisse son entraîneur au pôle France d’Aix-en-Provence. « C’est dommage qu’il ait trop voulu forcer la décision alors qu’il menait 2-1, 6-6, et que son adversaire ne semblait pas très serein. Même s’il a craqué sur la fin, c’était un match de haut niveau qui peut marquer une nouvelle étape important dans sa progression. »
Mathieu Castagnet
Alors que ses mollets l’avaient laissé tranquille depuis le début de l’été, Mathieu Castagnet (n°24) a subi une nouvelle alerte, qui l’a contraint à faire une croix sur l’US Open. Le corps médical lui a donné le feu vert pour le Qatar Classic, où il sera opposé à Richie Fallows (n°56) en ouverture.
« C’est un joueur qui a des qualités, mais dont la solidité mentale n’est pas le point fort, » estime Renan Lavigne. « Fort de son expérience, Mathieu doit normalement s’imposer. » Si tel était le cas, la marche serait beaucoup plus haute en 1/16ème de finale, face à Paul Coll (n°3). « Même s’il mettra tout en œuvre le jour J, il n’a pas eu une préparation optimale. Dans ces conditions, battre ce genre de joueurs est très compliqué et le Néo-Zélandais va comme d’habitude s’appuyer sur son jeu de relance, sachant qu’il est de plus en plus tranchant à l’avant du court. Comme lors de ses derniers tournois, pour Mathieu l’objectif sera dans un premier temps de passer le premier tour. »
Seul Français présent à Cleveland (Challenger 30) la semaine dernière, Lucas Serme (n°39) a été battu en quart de finale par le futur lauréat Adrian Waller (n°29).
À Doha, il sera opposé à Vikram Malhotra (n°47). « Même si ce dernier a eu des résultats étonnants à l’US Open (victoire 3-0 contre Tom Richards, défaite 3-2 face à Raphael Kandra), c’est un tirage moins compliqué pour Lucas, » analyse Renan Lavigne, évoquant sa défaite face à un autre Indien, Ramit Tandon, à Philadelphie.
S’il s’impose, le Français affrontera ensuite Shahjahan Khan (n°40) – qu’il a battu dans l’Ohio – ou Tom Richards (n°41). « C’est une partie de tableau très ouverte, » ajoute l’entraîneur national. « Généralement, Lucas est plutôt bon pour saisir ce genre d’opportunités, et la dernière fois c’était d’ailleurs au Qatar il y a un an. » S’il atteint à nouveau les 1/8ème de finale à Doha, il affrontera normalement Tarek Momen (n°4), même si ce dernier devra se méfier de James Willstrop (n°31) au tour précédent.
Attention: Les Monde par Equipes approchent
Le Qatar Classic sera le dernier tournoi Platinum avant les Monde par Equipe en Malaisie, et l’entraîneur National Renan Lavigne sera très attentif aux performances des cinq Bleus présents à Doha.
« Nos joueurs sont de plus en plus réguliers, et souvent présents en 1/8ème de finale des gros tournois. À l’US Open, Baptiste Masotti et Sébastien Bonmalais ont fait très bonne figure face à des membres du top 10. Maintenant, il faut franchir un cap supplémentaire, et les faire tomber.
“Surtout qu’en ce moment il y a des opportunités : il n’y a pas vraiment eu de pause entre les saisons 2020-2021 et 2021-2022, et tous les joueurs ont des coups de fatigue (par exemple Mohamed El Shorbagy dernièrement). Les compétitions s’enchaînent, et pendant un tournoi le volume de séances n’est pas le même que d’habitude. Ajoutez à cela la gestion du décalage horaire à leur retour, et on peut véritablement de désentraînement. »