Le groupe France :
Grégoire Marche (32 ans, n°13 mondial), Baptiste Masotti (26 ans, n°19), Grégory Gaultier (39 ans, ancien n°1 mondial), Sébastien Bonmalais (24 ans, n°42) et Mathieu Castagnet (35 ans, n°40)
Entraîneur : Renan Lavigne
Renan et ses troupes arriveront aux Pays-Bas avec une grosse envie, celle de reconquérir un titre acquis en 2015, 2017 et 2018.
La dernière édition de l’évènement, en 2019, avait vu le plus mauvais résultat de l’Equipe de France masculine depuis 1999: ils avaient terminé hors du top 3, à cause bien sûr des absences de Grégory Gaultier et de Mathieu Castagnet sur blessure.
Heureusement – et contrairement à leurs homologues féminines – les Bleus ont disputé une compétition par équipe depuis trois ans : le championnat du monde fin 2019 à Washington, où ils avaient décroché le bronze. « Ça nous avait permis d’effacer la déception du championnat d’Europe » indique Renan Lavigne
Dernier tour de piste pour Greg et Mathieu?
« Leur présence aux États-Unis avait été importante, ce sont deux joueurs qui vont peut-être effectuer leur dernière apparition en Bleu et qui laisseront une trace » commente Renan qui ajoute « les compétitions internationales par équipe constituent une référence et sont importantes pour une Fédération, notamment par rapport au ministère des Sports, ».
Le Tournoi des Champions dans la foulée
Élément nouveau pour cette édition 2022 : le Tournament of Champions débute le lendemain de la finale, et les joueurs Français concernés (Grégoire Marche, Baptiste Masotti et Sébastien Bonmalais) n’auront pas le temps de souffler.
« Ça aurait été préférable d’avancer le championnat d’Europe d’un ou deux jours, mais on nous a répondu que ça n’était pas possible, » explique Renan Lavigne.
« C’est regrettable, et je trouve que c’est un manque de respect envers les athlètes. Je suis persuadé que s’il y avait eu un Greg Gaultier, un Nick Matthew ou un Simon Rösner en capacité de gagner le ToC, ça se serait passé différemment.
« Heureusement, la PSA a autorisé les joueurs européens à jouer leur premier tour le lundi, sachant qu’en tant que tête de série Grégoire ne débutera que le mercredi. C’est un pari risqué d’enchaîner aussi rapidement, néanmoins c’est un tournoi prestigieux et on entend souvent en football que la victoire atténue la fatigue, donc j’espère que ce sera le cas pour eux … »
Les Anglais en Poule!
A Eindhoven, la France (tête de série n°4, son classement final lors de l’édition précédente) est dans la poule de l’Angleterre, une première depuis 2000. «
C’est aussi la première fois où on a été en finale, » se souvient Renan Lavigne, qui composait l’équipe en compagnie de Thierry Lincou, Grégory Gaultier, Jean-Michel Arcucci et Romain Tenant.
« Ce sera important d’essayer de terminer premiers, pas forcément par rapport à l’adversaire ultérieur mais à la récupération : le deuxième de notre poule joue sa demi-finale tard le vendredi soir avec une éventuelle finale le samedi à 14 heures. Même si ce sont des conditions auxquelles les joueurs sont habitués en PSA, ce n’est pas idéal. »
Avant d’envisager le dernier match de la poule face aux Anglais (un véritable « quart de finale, et j’espère le début d’une série de trois grosses rencontres en trois jours, » dixit Lavigne) jeudi sur le court vitré, il faudra battre la Finlande et surtout le Pays de Galles en ouverture.
« Ils ont dans leurs rangs Joel Makin, meilleur joueur européen et seul membre du top 10 mondial, et celui qui l’affrontera rentrera tout de suite dans le vif du sujet. Ils ont été médaillés de bronze du dernier championnat du monde – où on retrouvait 5 nations européennes dans le top 8, c’est dire le niveau. Les Gallois sont certes moins dangereux sur un format à 4 plutôt que 3 joueurs, mais il faudra les prendre très au sérieux. »
S’ils tiennent leur rang le premier jour, les Bleus assureront leur place dans le dernier carré, avec la perspective d’une demi-finale face à l’Allemagne, l’Espagne voire l’Écosse.
« La poule B est très dense, et on n’a pas vraiment de préférence, » estime Renan Lavigne. « L’Espagne est peut-être légèrement au-dessus sur le papier, car plus homogènes que l’Allemagne, alors que l’Écosse aura son mot à dire, avec Greg Lobban, Alan Clyne ainsi que leur numéro 3 Rory Stewart qui nous avaient fait mal en 2019. »
Même s’il ne veut pas trop se projeter, l’entraîneur national envisage la possible double confrontation avec l’Angleterre, en poule puis éventuellement en finale. Depuis les retraites de Nick Matthew et Grégory Gaultier, les deux nations n’ont plus de membre du top 10 mondial mais des formations très homogènes, 9 de leurs 10 joueurs étant classés entre la 13ème et la 42ème place.
« J’ai envie de dire que leur composition n’est pas mon problème, je me concentre sur nous afin d’aligner celle qui a le plus de chances de gagner. On a sans doute plus d’expérience qu’eux, avec Grégoire Marche, Grégory Gaultier et Mathieu Castagnet, dont les résultats à Manchester constituent un très bon signe car il a pu enchaîner trois matches en trois jours. Cependant, je n’ai aucun doute sur la capacité des Anglais à se mobiliser, et il ne faut pas se fier à leurs récents résultats sur le circuit. C’est vrai que quand on regarde les noms des joueurs, on pourrait potentiellement avoir quatre matches très disputés ! »