Le Kid Greg Gaultier s’arrête…

Thierry Lincou, dit Le Patron

Comme j’ai dit directement à Greg y a qq jours suite à l’annonce et au visionnage de son interview, quelle immense carrière! De très beaux titres, une longévité incroyable, des records…mais quel homme aussi il est devenu!

J’étais un peu sad ce jour là comme on peut l’être après un tel bout de chemin parcouru, de routines, d’expériences positives, de moments douloureux et après tant d’émotions fortes vécues. Petite mort mais tout un horizon qui s’ouvre aussi!

On a partagé vécu et partagé des moments forts en tant que compétiteurs, partenaires d’entraînement, coéquipiers de l’Equipe de France. Cela n’a pas été tout rose car nous avions nos caractères, nos histoires et backgrounds bien distincts, mais on a grandi, on s’est bien boosté et inspiré à être le meilleur de nous meme. Cette amitié, complicité et rivalité nous a permis de tenir la dragée haute aux grosse nations de Squash mondial. On a écrit une belle page du squash français et on n’oublie pas tous les acteurs de cette réussite : joueurs, supporters, staff et famille.

Greg s’il ne faisait pas toujours l’unanimité, a toujours été authentique, bienveillant, généreux et un mec super.

Bravo pour cette tranche de vie. Peut être moins d’adrénaline pour la suivante mais je te souhaite d’avoir autant de réussite et d’apprécier la famille grandissante!

Xavier Moyne-Bressand

Je joue au squash depuis tellement longtemps, j’en ai vu des départs : le premier qui m’a marqué c’était Julien Bonetat, ensuite Catherine Lebossé, Corinne Castet, Isabelle Stoher Thierry Lincou (quelle personne ! Que j’essaie de suivre toujours, grâce à lui j’ai rencontré Paul Sciberas), Renan Lavigne et, enfin, Grégory Gauthier (qui m’a mis une rouste mémorable alors qu’il avait 12 ou 13 ans ainsi qu’à Vincent Colomb de Daunant le même jour au squash des Arênes à Nîmes, il revenait avec Romain Ballay).

Je tiens à m’excuser pour celles e tceux que je n’ai pas cité (mon coach John Catlow entre autres) ainsi que les joueuses et joueurs étrangers.

Mais avec Greg, quel guerrier, cela me touche un peu plus car j’avance tout comme lui dans l’âge et que je vois mes “légendes” s’arrêter.

Bravo Greg, profites de ta famille, continue d’apporter au squash qui en a bien besoin, en France. Ah ! Si nous avions pu “garder” Thierry en France, avec tout ce qu’il apporte aux Etats-Unis, ainsi que Célia Allarmagot, que j’embrasse.

Greg, tu me manques déjà !

Baptiste Mazotti

La première fois que je t’ai vu, je suis reparti avec ton maillot de la finale des championnats d’Europe 2007 (heureux et fier), je n’aurais jamais imaginer pouvoir partager tous ces moments avec toi.

Merci d’avoir porter haut le drapeau français sur la scène internationale pendant tant d’années, tous ces titres et ces matchs gagnés, quelle carrière, la France a été chanceuse de t’avoir !

Je suis triste de me dire que je ne te reverrai plus enfiler tes booster pour combattre sur le terrain, mais je sais que c’était la bonne décision. Tu repars en légende !

Tu es celui qui m’a donné envie de jouer au squash, merci pour ça, merci aussi pour tous les conseils, j’aurais aimé pouvoir profiter encore plus de ta présence sur le circuit, tu vas me manquer !

Merci pour tous ces moments partagés avec le maillot de l’équipe de France, qui m’ont fait grandir en tant que joueur mais aussi en tant que personne. Merci d’être l’ami que tu es !

Merci pour tout Général, j’espère que la suite t’apportera autant de succès que durant ta carrière.

Camille Serme

Pas facile de trouver les mots pour décrire un tel champion qui prend sa retraite…
Je me souviens des moments partagés en tournoi, de l’expérience qu’il m’a apporté, de son professionnalisme, de sa générosité…

Bref, autant de qualités humaines que sportives qui ont fait de lui ce champion!
Merci Greg pour ces belles années à tes côtés, merci pour le squash Francais, pour le squash mondial! Tu as brillé au plus haut et nous te souhaitons beaucoup de bonheur dans ta nouvelle carrière et vie

Le Mot de Jérôme

Neuf ans après la retraite de Thierry Lincou, c’est un autre énorme chapitre de l’histoire du squash Français qui se referme avec la fin de carrière de Grégory Gaultier. Au-delà de son talent et de son immense palmarès, je retiendrai avant tout sa persévérance hors normes. C’est elle qui lui a permis de devenir champion du monde après 4 finales perdues, dont certaines après des scénarios cruels, puis de revenir dans le top 20 après une grave blessure, à 38 ans.

Pour arriver à un tel niveau, dans n’importe quelle discipline, il faut forcément être centré sur soi. Mais on a pu voir une autre facette de Greg vers la fin de sa carrière, notamment lorsqu’il s’est investi corps et âmes dans son rôle de capitaine de l’équipe d’Annecy en championnat de France Interclubs – alors qu’il était en béquilles et par conséquent pas en mesure de tenir sa place.

Sur un plan plus personnel, je retiendrai également un professionnalisme sans faille avec les médias. Il était toujours prêt à répondre aux sollicitations, interviews et autres, et je n’ai jamais eu besoin de le relancer une seule fois …

 

 

Oui.
Pour vous les tits jeunes, c’est le French General, mais pour moi, il restera à jamais ce Kid qui était toujours en bataille, rebelle, anarchique et tellement talentueux, tellement différent.

Ma relation avec Greg n’a pas ‘été un long fleuve tranquille’, et pourtant, j’ai été tout près, dans les coulisses, de toutes ses défaites, blessures, mais aussi et surtout, de ses triomphes.

Et tandis qu’au BlackBall 2021, il arrachait un jeu à un Paul Coll en pleine puissance, je n’ai pu retenir mes larmes, car je savais que c’était la dernière fois que je le verrai dominer un top 5. A la fin du match, j’étais debout. Je saluais l’Artiste qui nous a tant fait bondir d’émotions et que je savais en chemin.

On s’incline tout bas mon Greg.

Gregory Gaultier announces his retirement