Les têtes de série entraient en lice mardi soir, et il y a eu une seule surprise : la jeune Égyptienne Nour Heikal a nettement battu la tête de série n°3, Emilia Soini, la seule TS à avoir chuté.
À la lecture de ses résultats récents, et au vu de sa prestation au premier tour, on savait que Nour Heikal (n°106 mondiale) avait les moyens de causer la surprise face à la tête de série n°3 Emilia Soini (n°47). La jeune Égyptienne (19 ans) a confirmé cette tendance sur le court, agressant la Finlandaise d’entrée de jeu. Et même si elle a servi deux fois hors des limites du court – une faute rare à ce niveau, signe d’une certaine nervosité – elle n’a jamais relâché son étreinte et s’est logiquement imposée en trois jeux.
« Mon jeu est basé sur l’attaque, et je me suis appuyé dessus aujourd’hui, » confiait-elle, toute sourire, après sa victoire. Interrogée sur son classement en trompe l’œil, Heikal indique « ne pas avoir joué beaucoup de tournois en 2022, en raison d’une blessure à la cheville. D’ailleurs, c’est seulement mon troisième en dehors de mon pays. »
Mercredi soir, Nour Heikal sera opposée à sa compatriote Menna Hamed (n°90), qui a mis fin à l’aventure d’une autre Égyptienne, la wildcard Nour Ramy (n°179), en trois jeux très disputés.
Pressenties pour se rencontrer en finale, Lucy Turmel (n°28) et Mélissa Alves (n°30) sont rentrées tranquillement dans leur tournoi, s’imposant aisément en trois jeux face à Taba Tagavi (n°119) et Élise Romba (n°101).
En quart, la jeune Anglaise sera opposée à l’Égyptienne Rana Ismail (n°81), qui n’a eu besoin que de 17 minutes pour écarter la Galloise Ali Loke (n°100), alors que la Guyanaise affrontera Torrie Malik (18 ans) – vainqueure de ses deux premiers titres sur le circuit Challenger dernièrement et convaincante pour son entrée en lice contre l’Autrichienne Jacqueline Peychar (n°110).
Outre Mélissa Alves, il y aura une deuxième Française à l’affiche mercredi. Alors que les sept autres matches se sont joués en trois jeux, Marie Stéphan (n°49) a dû faire face à une belle résistance de la part de Katerina Tycova (n°95) mais a pris progressivement le dessus sur l’Allemande. « Un premier match dans un tournoi n’est jamais facile, » confiait celle qui comme Alves est originaire de Guyane.
« J’ai eu du mal à me mettre dedans dans le premier jeu, et ensuite dans les trois autres je suis parvenu à creuser un assez gros écart. Mais à chaque fois, je me suis relâchée et j’ai arrêté de jouer à l’avant du court, où j’ai pourtant marqué la plupart de mes points. Je me suis contenté de jouer au fond à une cadence élevée, une filière qui lui convient bien. Pourquoi je fais ça ? Si seulement je le savais (rires)… »
Interrogée sur son choix de venir à Monte-Carlo plutôt que de participer à un Platinum à Hong Kong, Marie Stéphan invoquait plusieurs raisons : le long déplacement, le retour des restrictions sanitaires mais aussi la volonté d’enchaîner les matches en revenant sur le circuit Challenger.
« Participer aux gros tournois, c’est ce que toutes les joueuses souhaitent, mais c’est dur de passer un tour et ça peut être frustrant de ne pas beaucoup jouer. »
En quart, elle affrontera l’Anglaise Alicia Mead (n°77), « qui a beaucoup progressé dernièrement, c’est une joueuse à prendre au sérieux. »
3 Égyptiennes, 3 Anglaises et 2 Françaises seront donc à l’affiche des quarts de finale mercredi. Lucy Turmel et Mélissa Alves seront nettement favorites face à Rana Ismail et Torrie Malik, mais les deux autres matches, Marie Stéphan vs. Alicia Mead et Menna Hamed vs. Nour Heikal semblent plus indécis.