Logiques vainqueures de leur demie contre Élise Romba et Léa Barbeau, Énora Villard et Camille Serme s’affronteront samedi. Ce sera une finale entre deux joueuses qui se connaissent très bien et dont Camille, en quête d’un treizième sacre, sera grande favorite.
Énora Villard parle de Camille Serme
“Je suis arrivée au haut niveau sur le tard et j’ai commencé le squash en Guyane, donc je ne savais pas qui elle était. Peut-être qu’on s’est croisées quand je jouais en Nationale 1 pour l’Hermine à Rennes, mais je n’en suis pas totalement sûre.
“On a commencé véritablement à se côtoyer quand j’ai intégré le pôle France de Créteil en 2013, et j’ai eu la chance de m’entraîner de plus en plus souvent avec elle. Sa rigueur et son souci du détail sont impressionnants, elle ne rechigne jamais au travail. Sur le plan humain, c’est quelqu’un de très simple et abordable, on n’a pas du tout l’impression qu’elle a été n°2 mondiale.
“Avec Mélissa Alves, on se disait souvent qu’on ne réalisait pas toujours la chance qu’on avait de s’entraîner avec Cam. On est vraiment très amies toutes les trois, pour l’anecdote on a un groupe Whatsapp qui s’appelle « les 3 Mousks. »
“On a vécu plein de choses ensemble, je pense notamment au séjour à l’Île Maurice, quand on avait été invitées pour le tournoi exhibition, qui avait été super. Concernant la finale, ce sera évidemment un gros défi pour moi, je crois que je ne lui ai jamais pris un jeu, sauf à l’entraînement sur le court n°4 de Créteil!!
“Contre elle, on ne prend pas forcément la tempête comme ça peut être le cas face à des Égyptiennes, mais ce qui la rend si dure à jouer c’est sa régularité et sa sérénité. Je vais évidemment rentrer sur le court pour gagner, mais plus que sur le résultat je vais avant tout être focalisée sur le fait de jouer à mon meilleur niveau.
Camille Serme parle d’Énora Villard
“Mon premier souvenir d’Énora, c’est quand elle est arrivée au pôle France à Créteil après avoir passé un an en Inde. Je me rappelle d’une grosse bosseuse, qui a mis les bouchées doubles pour rattraper son retard. Sur le plan humain, je dirais que c’est une vraie gentille (sic), elle a le cœur sur la main. C’est aussi une fille très ouverte au monde qui l’entoure, ce qui est bien c’est qu’on peut parler de tout avec elle, pas que de squash.
“Je n’ai pas d’anecdote en tête, mais à une époque on était un trio inséparable avec elle et Mélissa Alves, alors qu’on a des personnalités très différentes. On a eu de nombreux fous rires ! Aujourd’hui, on passe moins de temps ensemble et ma vie de maman est ma priorité, mais j’essaie de suivre ses résultats et on échange sur ses matches dès qu’on en a l’occasion.”
“Concernant la finale, je ne me sens pas comme la grande favorite. Tout peut arriver, d’autant qu’avec la petite les nuits ne sont pas toujours faciles!! C’est marrant parce qu’il y a une différence entre la perception que les autres françaises ont de mon niveau et ma vision, personnellement j’ai un peu l’impression de repartir de zéro. Même si d’un autre côté, il y a sans doute des aspects de mon jeu qui se sont améliorés par rapport à ma première carrière.”