Le Compte-Rendu en détail
de Jérôme Elhaïk
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Un reportage lors de la première journée des Interclubs N1 à Mulhouse à 4mn 13s avec les interviews de👇Sébastien Bonmalais & Brice Nicolas👇
Taba Taghavi sur NRJ
Mathieu Castagnet pense à la retraite – par Émilie Jafrate
Après deux ans d’absence, les championnats de France par équipes de Nationale 1 font leur grand retour ce samedi à l’Espace Squash 3000 à Mulhouse. Cette saison sera sans doute la dernière chez les pros du capitaine Mathieu Castagnet.
Les blessures ne lui laissent aucun répit. À 35 ans, Mathieu Castagnet enchaîne les microdéchirures au mollet. « Je suis bien affûté, je bouge mieux, je retrouve mon niveau d’avant, mais avec la charge d’entraînement et les impacts au sol que cela entraîne, le corps ne tient plus », reconnaît le n°29 mondial.
« À chaque fois, je reviens bien et je rechute. Cela demande trois semaines, un mois de repos et je repars à zéro, je limite les entraînements pour ne plus me faire mal… »
Le capitaine mulhousien songe à arrêter sa carrière professionnelle. Ce sera sans doute sa dernière saison. « Mon temps est compté, à moins d’un miracle », glisse-t-il.
« Privilégier les jeunes »
Reçu au concours de professorat de sport et désormais rattaché au ministère des Sports, Mathieu Castagnet sent qu’il est temps de passer à autre chose…
« La crise sanitaire n’a rien arrangé. Sur le circuit, la seule personne avec laquelle on a le droit au contact, c’est son adversaire. On est dans sa bulle, on mange seul, les événements sont annulés au dernier moment… C’est une des raisons qui me poussent également à arrêter. Certains ne parviennent pas à se mettre aux réseaux sociaux, moi c’est avec le Covid que je n’arrive pas à faire… »
Pour ce qui est de l’équipe de France, le capitaine est clair : « Je préfère que le sélectionneur privilégie les jeunes ! »
En septembre prochain, il exercera le métier de conseiller d’animation sportive.
« Mon rôle sera de porter des projets dans des secteurs sensibles où le sport n’est pas encore accessible. C’est un poste qui me permettra également de travailler dans le domaine de la formation. »
À terme, Mathieu Castagnet aimerait occuper un poste dans sa fédération, à l’instar de l’entraîneur national Renan Lavigne ou Philippe Signoret. « J’ai aujourd’hui la dénomination de conseiller d’animation. J’ai en revanche besoin de celui de conseiller technique pour intégrer la fédération… Tout dépendra du poids et des besoins de la fédé », explique le capitaine Castagnet.
Les interclubs et des tournois pour le plaisir
S’il quitte le squash professionnel, pas question en revanche d’arrêter de jouer, encore moins de quitter son équipe mulhousienne avec laquelle il évolue désormais depuis dix saisons. C’est une retraite active, faite de championnats par équipe et de tournois individuels pour le plaisir, qu’envisage capitaine Castagnet.
Et samedi, c’est sa ‘’famille’’ mulhousienne qu’il retrouvera, ainsi que ses coéquipiers : Joan Lezaud et Yann Perrin, les fidèles, Brice Nicolas, le talent en devenir et champion de France junior.
« Mon objectif est de le faire jouer un maximum pour qu’il gagne en expérience », explique le technicien du club haut-rhinois. Sébastien Bonmalais, qui vient d’intégrer le top 50 mondial, est en revanche incertain. « Il est actuellement en tournoi à Prague. Sa présence dépendra de ses résultats. S’il est avec nous samedi, c’est qu’il ne sera pas allé au bout de l’aventure. »
Les Mulhousiens débutent cette nouvelle saison d’interclubs à la maison par la réception de Maxéville et Evaé Strasbourg. Une saison pour laquelle les cartes ont été redistribuées avec la disparition de Montpellier, champion de France en titre, et l’arrivée de Brest. Mulhouse, Annecy et Valenciennes restent, eux, favoris dans la course aux play-offs.
LE PROGRAMME Samedi 10 h : Mulhouse – Evaé Strasbourg ; 14 h , Maxeville – Evaé Strasbourg ; 17 h , Mulhouse – Maxeville.