On (-re)découvre le Club de Cuers

Fram au clavier

Le ‘hasard’ fait bien les choses.

Je devais faire une petite palabre avec Emmanuel Crouin, entraîneur et père de, pour la PSA. Entretien qui a été reporté de qulques jours car ma petite toutoune Princesse a du faire son dernier voyage.

J’avoue que ça m’a fait du bien de sortir un peu pour me changer des idées noires qui vous trottent dans l’âme quand vous perdez un animal.

Bref, un bon samedi, me voilà partie sur l’autoroute A8 pour alller tchatcher avec un monsieur que j’admire énormément, et pour lequel j’ai un grand respect, Monsieur Manu Crouin. Il m’avait donné rendez-vous dans le club de Cuers, club que je ne connaissais que de nom.

CHEZ MOI

La première chose que vous ressentirez en entrant dans le club, c’est cette atmosphère que j’aime tant dans les vrais clubs, vous êtes chez vous tout de suite. Je suis accueillie par Olivier Garcia, patron, barman, cuisinier, homme à tout faire, et bien d’autres choses pour ce club qu’il a repris il y a seulement quelques mois.

“Tu connaissais le club avant”? me demande Manu, en sortant de son coaching avec deux ravissantes dames qui visiblement, font du squash depuis longtemps. Des vraies joueuses. Là encore, ça fait plaisir.

“Non, c’est ma première fois ici”. “Ah, ça a changé de déco!”.

Mon intérêt éveillé, me dis-je, et si je faisais un tit article sur le club pendant que je suis là? Et tan fa tan beng. Provençal pour “ce qui fut dit fut fait”.

“Le club a fermé au mois de mai l’année dernière, parce que l’ancien propriétaire est tombé en liquidation judiciaire”, m’explique Olivier. “Avec ma femme Anne, on a ce rêve depuis des années, d’ouvrir un club de squash, ou de reprendre un club de squash. Parce que moi ça fait 27 ans que je joue au squash, et c’est moi qui ai mis Thomas dans le squash.”

Thomas Garcia – photo Midi Libre

Quand j’ai vu un grand beau jeune homme derrière le bar, qui aide son père occasionnellement, et qu’il s’est présenté ‘Thomas’, je n’ai pas tilté. Ben Fram, Thomas Garcia, bien sûr! Un des espoirs français, et entraîné de main de maître par Manu Crouin depuis plus de 5 ans.

“Je ne l’ai pas forcé, c’est de lui-même, c’est l’enfant qui décide pour moi ce genre de truc” insiste Olivier.

Il continue.

“On a eu cette opportunité-là avec le club. Mais moi, si je connais plein de clubs en France, je ne suis pas du tout dans la partie restauration. Moi, j’étais dans le bâtiment, j’étais métallier. Un métier très dur, très très dur. J’ai bossé toute ma vie et j’ai décidé de continuer à bosser dur, mais de changer de métier. Je continue à travailler comme un dingue, ça me plaît en fait. Je m’éclate et j’espère que ça va fonctionner maintenant. Je fais tout pour.”

Manu, qui connaissait très bien le club et a aidé Olivier à reprendre le club, m’explique.

“Le club était immense au début.”

“Créé par Sébastien Assensi, au début, ils étaient deux couples, avec quatre courts. Un seul couple est resté.  Sébastien a fait son club avec un  restaurant, et plein d’activités. Ca a pris de l’essor, il voulait six cours, on a été voir le Maire, qui nous a accordé le permis.

“Sébastien a mis en vente le club, les murs ont été rachetés, et maintenant, Olivier et sa femme ont pris le club en location, mais sur une surface plus réduite, avec seulement 4 courts. Plus petit, plus gérable, avec un petit snacking à midi. Ca fonctionne bien maintenant” conclue Manu.

De retour à Olivier, qui m’avoue qu’il y a eu pas de travaux à faire pour raviver les murs et les courts.

“C’était particulier niveau décoration! Maintenant, on n’a que 4 cours, il y en avait 6 à la base, on les a nettoyés car ils étaient dans un état pitoyable. Ça commence à prendre forme là, moi n’étant pas du métier, j’ai mis grosso modo deux mois à un peu près pour trouver mes marques, là je suis bien.

“Avec ma femme, on fait de gros sacrifices. Moi, je dors là la semaine, je rentre le vendredi soir, et je reviens ici le lundi matin. Ma femme a conservé son travail à la Bouilladisse, là où nous habitons, parce qu’on ne se lâche pas des mains tant qu’on ne sait pas où on mêt les pieds!

“Je m’occupe de tout, ménage, cuisine, petite cuisine. J’ai une cuisine de professionnel mais je ne sais pas encore exploiter à 100% parce que je ne suis pas de la restauration. Mais je me débrouille un petit peu en cuisine. C’est Manu, lui c’est la partie squash.

Et d’après ce que je sais, le squash, ça fonctionne drôlement bien.

Au niveau de l’occupation des cours, C’est en perpétuelle augmentation, j’ai des nouvelles têtes tous les jours” sourit Olivier.

Ah, et si vous passez dans le coin, demandez donc à Olivier de vous faire ses pommes de terre grenailles. UNE TUERIE.

A bientôt sur les courts…

Squash 83
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