Qui est donc Pierre-André Loaëc, le responsable du secteur jeunes à la FFSquash?
Après avoir débuté le squash en 1983, il devient un joueur de bon niveau (champion de France 3ème série en 1999, puis membre du top 100 national au début du 21ème siècle).
Le Breton se tourne rapidement vers l’enseignement, aussi bien dans son métier (il est professeur d’EPS) que dans le squash. Détenteur d’un Brevet d’État, il porte aujourd’hui la double casquette de président et d’éducateur au sein de l’association Lanester Squash et ses enfants – Yuna et Laouenan – ont tous les deux été champions de France en jeunes.
Depuis bientôt un an, Pierre-André Loaëc est responsable du secteur jeunes au sein de la Fédération Française de Squash.
« En premier lieu, j’ai pris ce poste parce qu’on me l’a proposé, » sourit celui qui a fêté ses 50 ans cette année. « Ensuite, j’ai été séduit par le projet de Julien Muller, axé en grande partie sur les jeunes. Même si la pratique adultes m’intéresse aussi, la formation est une thématique qui me tient particulièrement à cœur. Un entraîneur doit avant tout transmettre la passion de son sport aux enfants, sinon ils ne continueront pas. Ensuite, il faut les aider à progresser. Quand on obtient des résultats avec un jeune qu’on a vu débuter, c’est très gratifiant. »
LE PROJET FÉDÉRAL
« Les chiffres ne mentent pas : depuis 2015, le nombre de licences jeunes ne cesse de reculer, il fallait donc changer quelque chose. La priorité de l’équipe fédérale est que l’offre de pratique soit adaptée à tous les publics : cela commence par l’aspect promotionnel et le squash de proximité, il faut garantir un accès facile à une école de jeunes, pour tous.
” Ensuite, il s’agit de renforcer le niveau intermédiaire avec les circuits inter-régionaux, le Top Élite (NDLR : nouvelle compétition, dont le premier volet a rassemblé 42 jeunes fin septembre à Clermont-Ferrand) puis les championnats de France.
” Enfin, il faut affiner notre élite, afin d’optimiser ses chances d’atteindre le plus haut niveau. Depuis le début de la saison, le nombre d’inscrits dans les compétitions est relativement positif, n’oublions qu’il y a trois mois on n’avait aucune visibilité. Il y a des disparités d’une région à l’autre, mais c’était déjà le cas avant la crise sanitaire et c’est essentiellement lié à un nombre insuffisant d’éducateurs. Il est trop tôt pour faire un bilan, mas si dans quatre ans on ne note pas d’amélioration, nous serons les premiers à l’admettre.
“Le point positif est que je ressens chez les différents acteurs une envie de s’investir et de travailler ensemble, que ce soit à l’échelle de la Fédération, des ligues etc. »