Squash Féminin:

En ce début d’année 2024, notre partenaire Squash Français avec Emma Hodapp lance une série de portraits de ceux, qui au travers de l’organisation de tournois, soutiennent le squash féminin en France.

Pour rappel les chiffres du squash féminin français :
– saison 2022/2023 : 4325 licences dont 1677 licences loisirs, 1444 licences compétitions et 702 licences jeunes
– saison en cours : 3164 licences dont 1072 licences loisirs, 1121 licences compétitions et 662 licences jeunes

Bilkis Nahaboo : Lier compétition et plaisir

Avec le tournoi des Ombrelles à Antibes depuis huit ans, et plus récemment, celui des Chocolatines à Auvillar, la joueuse et organisatrice des opens Bilkis Nahaboo se présente comme l’une des figures majeures du squash féminin en France.
Portrait.


C’est à 15 ans, après quelques années de tennis, que Bilkis découvre le squash via sa mère qui pratiquait déjà à Antibes.

Séduite par l’esprit fair-play dans ce sport qu’elle ne retrouvait pas dans le tennis, elle se lance complètement dans le squash. Elle gagne rapidement en niveau lorsqu’elle s’installe à Paris pour ses études, où elle a l’occasion de pratiquer plus intensément, et parvient à monter jusqu’à la 19ème place du classement français à 20 ans. Là-bas, elle se lance dans l’organisation de tournois internes.

C’est lorsqu’elle retourne à Antibes en 2013, que son investissement dans l’administratif démarre réellement : elle commence par aider à l’organisation du championnat corporatif. Une expérience qui lui a plu puisqu’elle décide deux ans plus tard de passer son juge-arbitrage.

Engagée dans le squash féminin

Lorsque le club d’Antibes a été refait à neuf, tel que nous le connaissons aujourd’hui, elle explique avoir eu « à cœur de faire un tournoi pour les filles », en se basant sur le modèle des opens des Déesses et des Pyramides à Paris : « chaque fille, à la fin du tournoi recevait une rose, cette attention de la dernière à la première, tu le retiens, c’est un aspect sympa. Aux Déesses, il y avait les garçons qui arbitraient aussi. Et en fait, tout ça, en tant que joueuse, j’ai vraiment apprécié. ».

Si la joueuse avait à cœur d’organiser un tournoi féminin, c’était essentiellement pour créer une ambiance chaleureuse au sein de la compétition, d’y passer du bon temps en proposant des activités en parallèle des matchs. Un aspect qu’elle ne retrouvait pas lors des tournois masculins.

La première édition des Ombrelles a été, dans un premier temps, un régional, mais qui avait déjà réuni 24 joueuses, « pour un tournoi féminin, c’était énorme », éclaire-t-elle. Au bout de deux éditions, elle décide, avec l’équipe organisatrice et le soutien de l’association et du club, de passer l’open au niveau national.

Quelques années plus tard, elle déménage à Auvillar, où elle organise également un open féminin national dans le même esprit de cohésion : les Chocolatines.
Motiver les femmes à la compétition

Si l’organisatrice a tant à cœur de transmettre une ambiance plaisante au sein de ses tournois, c’est notamment pour motiver les femmes à jouer en compétition. Elle explique avoir remarqué que pour « les femmes, ça a toujours été un problème d’aller en compétition », beaucoup sont motivées à jouer entre elles mais pour les évènements plus imposants, c’est souvent sous certaines conditions. Pour attirer ces femmes, elle cherche à « comprendre ce que veut le public localement, tester et trouver des choses qui plaisent ».

Bien que l’open des Ombrelles arrive toujours à regrouper une trentaine de joueuses, le covid n’a pas permis aux choses d’aller dans le bon sens, une baisse a été enregistrée à sa suite. Bilkis sent tout de même qu’une nouvelle dynamique parvient à se reformer : « je pense qu’il faut le voir sur le long terme mais je remarque sur les tournois féminins de plus en plus de nouvelles joueuses ».

Un aspect positif pour l’avenir du squash féminin.