Histoire du Monte-Carlo Squash Rackets Club

Un peu d’histoire. Le saviez-vous ? C’est au sein du prestigieux Monte-Carlo Country Club (qui accueille le tournoi Masters 1000 de tennis) que les premiers courts de squash de l’hexagone ont vu le jour – en 1925, soit deux ans avant ceux du Jeu de Paume à Paris.

Sous l’impulsion de S.A.S. le Prince Rainier III, grand amateur de la discipline, un virage important est emprunté en 1969 avec la création de l’association Monte-Carlo Squash Rackets Club, qui s’installe dans le nouveau stade Louis II en 1985 (avec quatre courts dont un central équipé d’un mur latéral vitré, autorisant une vue panoramique du jeu).

« Dans de nombreuses disciplines, le foot et le basket étant les plus connues, l’équipe de squash participe au championnat de France Interclubs tout en ayant sa propre Fédération, » explique Christian Billard, personnage important de l’histoire du squash local.

LES PETITS-ETATS

Monaco a même été membre co-fondateur de la Fédération Européenne dans les années 1970, et participé à de nombreuses compétitions internationales au fil des années.

En premier lieu le championnat d’Europe, mais aussi d’autres manifestations moins connues : le Tournoi des Petits États d’Europe – qui a eu lieu tous les ans entre 1989 et 2009 et que Monaco a reçu trois fois – ainsi que les Jeux des Petits États d’Europe. Ils rassemblent des athlètes des neuf pays de moins d’un million d’habitants du continent européen, et le squash fera sa première apparition depuis 2011 lors de la prochaine édition, en mai 2023 à Malte.

Les équipes nationales monégasques lors de leur dernière participation aux Jeux des Petits États d’Europe en 2011 

Monte-Carlo dans l’Histoire

Dès sa création, le Monte-Carlo Squash Rackets Club a organisé de gros évènements. Tout d’abord un open international masculin entre 1970 et 1989, dont le palmarès comporte quelques grands noms de la discipline, en premier lieu Jansher Khan, qui bat un certain Jahangir Khan en 1989.

Sous l’impulsion du président de la Fédération Bruno Fissore, ces grands rendez-vous vont reprendre en 1995 avec le « Champion of Champions, » qui réunit les champions nationaux européens. L’année suivante verra le lancement du Monte-Carlo Squash Classic, tournoi féminin du circuit international qui fête sa 25ème édition dans quelques jours.

Yves après Patrick

Patrick Rubino

Un nouveau visage. Après un quart de siècle de bons et loyaux services en tant que manager du Monte-Carlo Squash Rackets Club (la présidente de l’association étant aujourd’hui Mélanie Flachaire, qui a succédé à Raoul Viora en 2020), Patrick Rubino a transmis le flambeau en 2016 à Yves Tastet, dont le rôle en principauté comporte de multiples casquettes.

« Il y a la direction administrative du club, et celle de la Fédération monégasque, puis la partie sportive. Je m’occupe de l’entraînement des équipes masculine et féminine, ainsi que de l’école de jeunes, que j’ai relancé et qui compte aujourd’hui une quarantaine d’enfants. La crise sanitaire nous a fait très mal, on est passé de 400 à 200 membres mais on remonte la pente.

« Il y aussi toutes les compétitions auxquelles participent les sélections monégasques : le championnat d’Europe (NDLR : la sélection nationale y a fait son retour cette année, avec l’équipe féminine en division 3), ainsi que les Jeux des Petits États d’Europe. Ce sont mini jeux olympiques, avec des cérémonies d’ouverture et de clôture, et c’est très sympa à vivre. »

On sait déjà que l’édition 2027 aura lieu en principauté. À plus court terme il y a évidemment le Monte-Carlo Squash Classic, qui fait son retour après trois ans d’absence et dont Yves Tastet sera le directeur pour la cinquième fois.

Yves Tastet et l’équipe féminine au championnat d’Europe 2022en Slovénie

Comme évoqué plus haut, le « Champion of Champions » avait eu lieu à Monaco en 1995. « Mais on ne pouvait pas l’accueillir tous les ans, et on cherchait une compétition récurrente, » témoigne Christian Billard. « C’est Andrew Shelley (à l’époque, le “Patron” des Filles – WISPA, puis CEO de la WSF, Fédération Internationale) qui nous a conseillé d’organiser un tournoi du circuit féminin.

Et le Classic était né…

L’un des avantages, c’est qu’il fallait un prize money moins important pour attirer les meilleures joueuses de la planète » sourit Christian.

Et ça va commencer très fort en 1996 avec la victoire de Sarah Fitz-Gerald, tout juste auréolée de son premier titre de championne du monde. L’Australienne va récidiver l’année suivante, et d’autres grands noms lui succèderont au fil des années : Cassie Jackman, Vanessa Atkinson, Laura Massaro ou encore Camille Serme, pour ne citer qu’elles.

Camille Serme s’était imposée en 2013 face à Laura Massaro

Lorsqu’on l’interroge sur ses souvenirs les plus marquants, Christian Billard cite d’ailleurs la montée en puissance de Camille, dans le tournoi et sur le circuit (« on l’a vu débuter en qualifications, à 16 ans, ») ainsi que la première victoire de Cassie Jackman face à Michelle Martin.