France Jeune, Nouvelle Formule
Toutes les catégories (-11, -13, -15, -17, -19 et -23 ans) sont rassemblées sur deux sites, le WAM et l’Arbonnoise à Lille. Pierre-André Loaëc, responsable du secteur jeunes à la FFSquash, vous explique:
” Le choix de cette nouvelle formule repose sur un autre constat : lors des éditions récentes, entre 40 et 70 % des participants aux championnats de France évoluaient au-dessus de leur catégorie d’âge. Pour les tous meilleurs, cela permet d’avoir plus de confrontation, mais globalement ce n’est pas une bonne chose. Ensuite, d’un point de vue logistique, ça libère trois dates – notamment pour des compétitions de niveau intermédiaire.
” Certes, seuls les clubs possédant un certain nombre de courts peuvent être candidats, mais il y a la possibilité d’avoir deux sites comme ce weekend à Lille : ce n’est pas forcément un problème, les clubs du WAM et de l’Arbonnoise y sont habitués avec l’open de France junior.
” C’est important de mélanger les générations, et que les petits puissent être inspirés en regardant jouer les plus grands – même si pour des raisons évidentes liés aux contraintes horaires, on ne pourra pas faire jouer les douze finales sur le même court dimanche.
Nouveauté: – 23 ans
“Concernant les -23 ans, cette catégorie a été ajoutée pour deux raisons : primo, pour les joueurs passés en senior et privés de championnat de France depuis 1 an et demi, et deuzio pour celles et ceux qui avaient mis le squash entre parenthèses, par exemple pour se consacrer à leurs études. Quand Maëlle Fuhrer (championne de France -19 ans en 2017) me dit qu’elle a repris l’entraînement spécialement pour participer à ce tournoi, c’est une victoire ! Cette formule n’est sûrement pas parfaite, mais l’ancienne ne l’était pas non plus!
“Comme je le disais au préalable, il fallait tenter quelque chose, et si ça ne fonctionne pas nous n’hésiterons pas à revenir en arrière. S’il y avait eu 100 inscrits à Lille, on se serait posé des questions. On est à plus de 220, c’est un chiffre satisfaisant dans le contexte actuel et avec un pass sanitaire en vigueur, et on a même une trentaine de joueurs en -13, -15 et -17 ans chez les garçons.
“Deux précisions importantes : pour les petites catégories (-11, voire -13 ans), nous permettrons aux jeunes de rester sur le court si la durée du match est trop courte, par exemple en cas de match déséquilibré.
“Ensuite, un trophée à l’effigie d’Enzo Corigliano sera remis aux douze champions de France – ainsi qu’à quatre autres dans le cadre du prix du fair-play – par Énora Villard (NDLR : la joueuse de l’équipe de France était très proche de l’ancien champion de France -19 ans, malheureusement disparu fin 2020), qui sera présente dès samedi.
“Permettre des temps d’échange entre les jeunes et les athlètes de haut niveau fait partie de nos objectifs, et c’est la raison pour laquelle les championnats de France Interligues -11/-15 ans auront lieu en même temps que le championnat de France Élite à Bordeaux en février prochain. Cela permettra d’avoir des tribunes pleines, et ça donnera peut-être envie à d’autres ligues et d’autres clubs d’organiser ce type de compétitions. »
Les Tableaux, En Bref!
« Après les deux saisons que nous venons de vivre, on ne sait pas trop où en sont les joueurs, surtout chez les plus jeunes, » glisse Pierre-André Loaëc. « Je crois que les Réunionnais, dont les clubs ont été fermés moins longtemps qu’en métropole, pourraient causer quelques surprises. »
Dans ce contexte, pas facile de faire des pronostics, mais voici quelques tendances pour chacun des douze tableaux. C’est parti.
U11F (11 participantes)
Il est toujours compliqué de faire des pronostics chez les plus jeunes, d’autant plus qu’il y a eu très peu de compétitions depuis deux ans.
La Corse est fortement représentée avec 4 joueuses de l’Île-Rousse, alors que Margaux Recorbet avait fini sixième il y a deux ans.
U11G (22 participants)
draw31846Même remarque que chez les filles concernant une hiérarchie présumée.
Respectivement 10ème et 12ème de l’édition précédente fin 2019, Maël Daujon et Robin Gautier font partie des joueurs à suivre de près.
U13F (10 participantes)
Sacrée en -11 ans fin 2019, Sarah Guyot est la grande favorite. Respectivement 3ème et 4ème il y a deux ans, Lily Romieu et Manon Recorbet auront également des ambitions dans le Nord alors que la Réunionnaise Cassy Lincou – qui dispute son premier championnat de France – est annoncée comme une candidate au podium.
U13G (32 participants)
draw31850Champion de France -11 ans en titre, et vainqueur du Top Élite à Clermont-Ferrand il y a quelques semaines, le Cristolien Éthan Lecordier est le favori logique. Parmi ses principaux challengers, il faut citer ceux qui l’avaient accompagné sur le podium il y a deux ans, Morgan Daujon et Lysandro Joneau, alors que le Réunionnais Clément Leperlier, deuxième en Auvergne, constitue un outsider crédible.
U15F (21 participantes)
Troisième de l’épreuve en 2019-2020, Inès Guyot sera très dure à battre. Parmi les autres joueuses à suivre, il y a Leelou Laporte, Clémence Pichon, et Hannah Oudinet (qui composaient le podium du dernier championnat de France -13 ans), les Réunionnaises Romane Vitry, Sara Bonmalais et Paola Lincou, fille de l’ancien champion du monde et n°1 mondial Thierry Lincou, sans oublier Emma Vassenet, qui affronte Clémence Pichon dès les 1/8ème de finale (elle l’avait battue en finale du Top Élite en septembre).
U15G (32 participants)
Champion de France -13 ans et quatrième de l’édition précédente en -15 ans fin 2019, Axel Diet est largement favori, d’autant que le Royannais a eu d’excellents résultats depuis septembre. Derrière, Amir Khaled (tenant du titre en -13 ans), Thomas Mauras, Mathias Santiago de la Colina et Ilyès Hammouche devraient se disputer les places d’honneur, sachant que les deux premiers cités ont rendez-vous en quarts.
U17 ans filles (15 participantes)
Pensionnaires du centre d’entraînement régional de La Rochelle, Rose Lucas-Marcuzzo (sacrée en -11 et -13 ans) et Lilou Brévard-Belliot semblent au-dessus du lot dans cette catégorie. À signaler qu’il y a quelques semaines, la deuxième citée a mis fin à une longue série de défaites dans leurs confrontations directes, en finale de l’open de Niort. Derrière les deux favorites, Éva Ciceri (3ème en -13 ans en 2019) fait office de candidate la plus crédible à la médaille de bronze.
U17G (30 participants)
Meilleurs joueurs de leur génération et rivaux depuis les -11 ans, Melvil Scianimanico et Antonin Romieu devraient à nouveau se retrouver en finale. À signaler que le premier cité a eu le dessus lors de leurs dernières confrontations, la plus récente en finale de l’open de France junior -15 ans début 2020. Parmi les candidats au podium, il y a un gros contingent Réunionnais avec notamment Martin Roos, Maxime Aubry et Robin Lassaux, troisième du championnat de France -15 ans.
U19F (9 participantes)
Il y a un an, Kara Lincou avait battu Ninon Lemarchand pour la première fois (en finale du championnat de France -17 ans). Ce premier titre national a constitué une sorte de déclic, et la Réunionnaise a eu d’excellents résultats depuis.
De son côté, Ninon a réalisé un bon début de saison, battant même nettement Kara en finale d’un tournoi à l’Île Maurice. La jeune Lauren Baltayan (14 ans) est le véritable facteur X du tableau : la Franco-Égyptienne est l’une des meilleures -15 ans au pays des Pharaons, et on a hâte de la la voir se mesurer à des joueuses plus âgées. Notamment Mahé Asensi et Ana Munos, qui sont les autres prétendantes au podium.
U19G (22 participants)
Les résultats du début de saison font de Brice Nicolas le favori logique : le Néo-Calédonien a été finaliste de l’open national de Nantes, et atteint le dernier carré sur un PSA Challenger le weekend dernier en Angleterre.
Autre joueur en forme, Baptiste Bouin (en quête de sa première médaille dans un championnat de France individuel) sera son challenger numéro 1.
Leurs camarades d’entraînement au pôle espoirs d’Aix-en-Provence, Macéo Lévy et Laouenan Loaëc, tenteront de tirer leur épingle du jeu, ainsi que Laszlo Godde, Titouan Isambard et Mattéo Carrouget. Voici les quarts de finale théoriques : Bouin – Isambard, Loaëc – Bily, Godde – Nicolas et Carrouget – Lévy.